L’obsolescence programmée : qu’est-ce que c’est et comment ça marche ?

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Le 23 octobre 2018, le journal des consommateurs, l’Autorité antitrust, a infligé une amende de 10 millions à Apple et de 5 millions à Samsung : les deux géants technologiques ont imposé aux consommateurs de télécharger des mises à jour logicielles qui ont rendu les nouveaux modèles de smartphones coûteux moins efficaces ou défectueux.

Cette décision est la première au monde à punir l’obsolescence programmée.

Obsolescence programmée : Qu’est-ce que c’est ?

L’obsolescence planifiée est définie comme la perte progressive et importante de fonctionnalité des produits électroniques après une période relativement courte. Selon M. Gibert, l’obsolescence programmée est le processus « qui fait que les consommateurs ont besoin d’un remplacement accéléré des biens technologiques ou de ceux appartenant à d’autres types de biens. Ce processus est activé par la production de biens soumis à une dégradation rapide de la fonctionnalité », c’est-à-dire facilement périssables.

Il y a ceux qui identifient l’obsolescence programmée comme une stratégie productive précise qui vise à analyser les temps d’alternance des produits mis sur le marché en faveur de la consommation poussée.

Les origines de cette « stratégie » remontent au début du siècle dernier, lorsque les entreprises ont réalisé que la durée excessive de leurs produits entraînerait une baisse des ventes, provoquant une crise économique mondiale. La solution consistait à concevoir les produits de manière à ce qu’ils puissent être remplacés dans un délai plus court. Des exemples historiques et frappants de la naissance de cette stratégie sont les ampoules à incandescence, d’une durée de vie limitée à 1 000 heures, et les collants pour femmes, dont le tissu a été affaibli pour les casser plus tôt.

L’Autorité antitrust a constaté que les mises à jour logicielles « ont causé de graves dysfonctionnements et réduit considérablement les performances » des smartphones, forçant ainsi les consommateurs à acheter de nouveaux modèles encore plus chers produits par les mêmes sociétés.

Selon les enquêtes menées par ce journal indépendant, Apple et Samsung ont mis en place une stratégie qui, par l’envoi constant de notifications et sans fournir des informations adéquates, a conduit les consommateurs à télécharger des mises à jour qui ont affecté l’efficacité des téléphones mobiles.

De plus, il n’y avait aucune fonction dans les appareils qui vous permettrait de revenir au logiciel précédent.

Selon l’Autorité antitrust, Samsung a mis en œuvre cette pratique, considérée comme illégale, depuis mai 2016 et a été utilisée principalement à l’égard de ceux qui ont acheté le modèle Note, qui a été mis sur le marché en septembre 2014.

Qui a acheté le Note 4, explique l’Antitrust, a été amené « à installer le nouveau firmware Android appelé Marshmallow préparé pour le nouveau modèle de téléphone Note 7, sans informer des dysfonctionnements graves pour le Note 4 en raison des contraintes plus importantes du matériel.

Afin de résoudre le problème, les consommateurs qui se sont tournés vers les centres de réparation se sont vu demander des sommes élevées.

Le même comportement a été adopté par Apple, mais depuis Septembre 2016, contre ceux qui ont acheté un nouveau modèle d’iPhone et ont ensuite été contraints d’installer le système d’exploitation iOS 10 développé pour le nouvel iPhone7.

Les gens n’étaient pas informés non plus de l’augmentation de la consommation d’énergie qu’une telle mise à niveau entraînerait et « des inconvénients possibles qu’une telle installation pourrait entraîner ». Pour limiter ces problèmes, Apple a publié une nouvelle mise à jour (iOS 10.2.1) en février 2017, mais n’a pas averti que son installation pourrait réduire la vitesse de réponse et la fonctionnalité des appareils.

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