Grève des cadres de santé du CHU de Nantes

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À partir de ce vendredi 13 novembre, les cadres de santé du CHU de Nantes se mettent en grève. Ils invoquent plusieurs raisons pour justifier ce fait qui, il faut le reconnaître, est rare.

Les cadres de santé en grève

Plusieurs raisons motivent cette grève. Les cadres de santé dénoncent d’abord l’insuffisance du personnel au vu du volume de travail. Les responsables d’équipes sont plutôt occupés à trouver des solutions pour pallier le manque d’aides-soignants au chevet des malades. Selon le syndicat CFE CGC Acteurs santé qui a lancé l’appel à la grève, au cours de cette décennie, le CHU de Nantes a vu son effectif diminuer de 10 % pendant que les activités sont en croissance.

Les cadres de santé, pour leur part, dénoncent des souffrances sur les lieux de travail. L’absentéisme est devenu criard dans les hôpitaux alors qu’il manque de moyens pour mesurer les indicateurs de performance. Au CHU de Nantes comme dans les autres hôpitaux publics, l’absentéisme va grandissant atteignant un taux de 10 %.

Toujours selon le syndicat CFC CGC, les personnes absentes ne sont pas toujours remplacées, ce qui crée un grand déséquilibre. Le cadre est donc obligé de ronger sur la vie privée du personnel disponible pour combler le trou : des heures et des week-ends supplémentaires, modifications des horaires de travail, écourtement des heures de repos, etc.

Cette grève du cadre de santé de Nantes n’est, toutefois, pas la première. En 2011, une autre grève avait déjà eu lieu avec des motifs similaires. Cette grève, qui avait été largement suivie, faisait suite au projet de réorganisation de la permanence des cadres de santé et leurs conditions de travail. Cette grève avait connu une forte mobilisation allant à 70 % le deuxième jour.

Au nombre des points évoqués, il était question de l’insuffisance de cadre, soit un cadre de santé entre 17 h et 20 h pour la totalité des sites les week-ends et les jours fériés. Ceux-ci réclamaient le paiement des heures supplémentaires pour les gardes effectuées.

Le CFDT avait également dénoncé l’impossibilité de faire les plannings du personnel des différentes unités fonctionnelles ainsi que la difficulté d’assurer la continuité des soins dans les unités fonctionnelles. La grogne des cadres était motivée également par la pression qu’ils subissaient au service et le budget réduit qui les obligeait à faire appel au personnel en remplacement des absents. Lors de cette grève, un service minimum avait été mis en place pour assurer l’accueil des patients.

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