La commune de Chaillevette, 1490 habitants, adhérente de la Communauté d’agglomération de Royan, expérimente une nouvelle technique pour tenter de limiter le fléau du frelon asiatique. Le printemps étant la saison au cours de laquelle les futures reines sortent, et suivant les recommandations de l’Association action anti-frelon asiatique (AAAFA), huit habitants y ont mis en place un protocole expérimental en mars dernier.
Des morceaux d’alvéoles de ruche avec du miel cristallisé servent de bacs de capture des reines qui, recherchant des nutriments et du glucide au printemps, sont ainsi attirées à plusieurs kilomètres à la ronde et piégées plus facilement. Et cela avant qu’elles n’aient eu le temps de faire leurs nids.
Les huit habitants impliqués, dont un maraîcher installé sur la commune, ont déjà capturé plus de 130 futures reines depuis deux mois. L’impact est réellement efficace puisqu’on peut compter, par reine, jusqu’à 20 000 frelons asiatiques habituellement… Autant donc qui ne viendront pas s’attaquer aux humains, aux abeilles ou aux fruits et aux forêts dans les mois à venir…
C’est le responsable des Espaces naturels sensibles à la Communauté d’agglomération de Royan Atlantique, Hugo Berland, qui récupère les frelons éliminés dans les bacs de capture, afin de les comptabiliser et les soumettre à des tests scientifiques: il s’agira de vérifier qu’il s’agit bien de femelles fondatrices et d’étudier d’éventuels nouveaux moyens de lutte.
Le frelon asiatique, arrivé par les aéroports en France, il y a une dizaine d’années, est aussi et surtout un fléau pour les abeilles, qu’il décime sur des territoires français de plus en plus étendus chaque année. Il se distingue du frelon européen par sa couleur plus sombre, moins tachée de jaune.
La méthode expérimentale, dont un bilan sera fait au cours de l’hiver prochain, permettra aux élus royannais de décider si ils pérenniseront et peut-être étendront le dispositif à d’autres communes voisines de Chaillevette.
Pour les volontaires en tout cas, la partie n’est pas de tout repos. A cette saison, les futures reines sont plus préoccupées par leurs besoins nutritifs et se laissent plus facilement attraper mais elles sont dangereuses et peuvent piquer. « J’ai été piqué l’an dernier et les frelons sont partout dans les bois et les marais alentours. Ils se mettent sur les pommes mûres et on ne peut pas approcher » témoigne le maraîcher.
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