Le Grand Hamster (Cricetus cricetus) est en voie de disparition. Protégé depuis 1990 par la Convention de Berne, il est, à nos yeux, le symbole de la biodiversité à Strasbourg et en Alsace : nous sommes la seule région française où l’espèce est présente.
Les premiers écrits relatant la présence du grand hamster en Alsace datent du XVIe siècle, des ossements retrouvés en 1957 dans les alluvions vosgiennes de Lingolsheim indiquent que le grand hamster s’implanta pour la première fois en Alsace il y a probablement plusieurs dizaines, voire plusieurs centaines de milliers d’années. Un climat relativement proche de celui de ses régions d’origine associé aux sols profonds et fertiles de la plaine favorisèrent jusqu’au milieu du XXe siècle le maintien et le développement de ses populations.
Grignotant les jeunes plantes dès le printemps, puis amassant dans ses terriers quantité de céréales, tubercules et autres denrées en prévision de l’hiver, l’animal porte préjudice aux récoltes.
C’est pourquoi il fit l’objet d’une lutte sans merci : piégeage, inondation des terriers, utilisation de chiens ratiers… Ainsi, en 1961, 4 689 captures étaient encore rémunérées à Blaesheim, et 6 500 à de Geispolsheim. De 1964 à 1990, la lutte chimique porta un coup – presque – fatal à l’espèce. Cette lutte était menée de façon collective, à l’aide de capsules de phosphure d’aluminium jetées dans les galeries des terriers au printemps.
Une espèce protégée
Elle prit fin officiellement en 1990, date à laquelle le grand hamster, dont les populations avaient très fortement chuté, fut classé en France parmi les espèces protégées. Au même titre que l’ours ou le lynx, le grand hamster est classé parmi les « espèces de faune strictement protégées » par la convention de Berne, entrée en 1990.
Sous l’impulsion de Hugues Geiger, la Communauté urbaine a entrepris de s’associer à la défense de celui qu’en alsacien on appelle le Kornfarrel (littéralement, « petit cochon des céréales »).
Nos objectifs, partagés avec l’ensemble de nos partenaires associatifs et institutionnels sont de favoriser l’acceptation de l’espèce au sein du monde agricole par une information adaptée et une prise en compte des dommages aux cultures, de préserver l’habitat du grand hamster (maintien de cultures et de pratiques culturales favorables, prise en compte de l’espèce dans les aménagements urbains), de suivre l’évolution des populations et des dommages aux cultures, d’informer le public, de maintenir des souches d’élevage afin de procéder à des renforcements expérimentaux de population, d’engager des programme de recherche en partenariat avec l’étranger (génétique, dynamique des populations).
Touche à tout, j’ai exercé de nombreux métiers dans ma carrière. Depuis peu, je suis membre actif de plusieurs associations et je m’exerce à l’écriture via ce site et un journal local dans ma région.