Le super éthanol, successeur du pétrole ?

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Le sujet reste le même depuis longtemps : le réchauffement climatique. Tout le monde connaît le risque et les conséquences et c’est la raison pour laquelle de nombreuses alternatives énergétiques sont mises en places comme les biocarburants qui deviennent de plus en prometteurs. Mais est-ce que ce sera suffisant ?

Les biocarburants sont des formes de carburants produites à partir de déchets de végétaux après les récoltes. On produit aussi des champs d’exploitation uniquement à cet effet. Les biocarburants possèdent des propriétés semblables à celles du pétrole. En effet, les biocarburants sont des combustibles, carburants dont l’avantage par rapport au pétrole est qu’ils rejettent moins de substances nocives et moins de dioxyde de carbone. Cette alternative au pétrole est donc utilisée principalement dans les moteurs de voitures mais ils causent des problèmes car sa production est limitée à cause de la surface agricole exploitable à cette fin. Aujourd’hui les biocarburants les plus connus sont le biodiesel et le bioéthanol.

Alors que la Suède a lancé tout un programme dans la lutte contre le réchauffement climatique et la limitation de l’impact de substances nocives dans l’atmosphère, ils ont installé en masse le développement du super éthanol ainsi que les voitures compatibles à ce type de carburant et les stations adéquates. Un grand pas dans l’évolution vers un monde un peu moins sale.

Et c’est au tour des français de montrer l’exemple ! En effet, tout un programme va être installé : 500 lieux vont être mis en place d’ici la fin de l’année ! Mais apparemment le bilan n’est pas si prometteur que cela.

Il faut savoir que ce nouveau carburant a été aussi établi au Canada, aux États-Unis, au Brésil, en Allemagne.

Le super éthanol est constitué de 85 % d’éthanol et de 15 % d’essence sans plomb. La production de l’éthanol est assurée par la fermentation des végétaux, de leur sucre ou de leur amidon selon les plantes utilisées. Le super éthanol constitue donc une ressource principalement renouvelable contrairement aux hydrocarbures fossiles. En France, l’éthanol est produit majoritairement par des distilleries dépendant des sucriers.

L’éthanol ayant des propriétés complètement différentes de celles de l’essence. La conception des voitures va devoir aussi changer. Mais pas de panique, il suffit juste de changer le moteur ou encore mieux des ingénieurs ont mis au point des moteurs capable de fonctionner avec du super éthanol, de l’essence sans plomb ou les deux.

A ces mots, il y a de quoi se réjouir, mais il y a un léger problème qui reste fort marginal. C’est qu’un moteur à super éthanol consomme 30 % de plus qu’un moteur à essence. Mais le prix du super éthanol est de 0.7 euros comparé à 1.45 pour l’essence. Le seul hic est que le passage à la pompe devra être plus régulier.

On doit aussi dire que la combustion d’un litre de super éthanol dégage autant de dioxyde de carbone qu’un litre d’essence mais pollue un peu moins. Le super éthanol rejette presque les mêmes substances que l’essence mais dans des quantités moindres. L’oxygène présent dans l’éthanol améliore la combustion et réduit la quantité de monoxyde de carbone produite. Mais la combustion du super éthanol produit de l’acétaldéhyde considéré comme toxique mais il ne faut pas s’en inquiéter car sa quantité sera trop minime pour être conséquente.  Ce qui est révolutionnaire avec ce combustible, c’est que le carbone qui le constitue est puisé dans l’air et non dans les ressources fossiles comme le pétrole. Ce qui veut dire que le dioxyde de carbone produit par une voiture retourne dans l’atmosphère mais n’aggrave pas le bilan de l’effet de serre et donc le taux de dioxyde de carbone présent dans l’atmosphère. Avec cette innovation le taux d’émission de dioxyde de carbone devrait chuter de 50 %, ce qui n’est pas négligeable.

Il faut aussi voir si la filière de production pourra assurer la production complète du super éthanol et si cela ne demande pas trop d’énergie. On estime que l’énergie pour produire de l’essence est significativement à peu de choses près la même que pour la production de super éthanol, à savoir 1.15 mégajoules en comptant le transport et le raffinage etc. pour l’essence et 0.84 voire 0.49 mégajoule pour le super éthanol. Mais ce bilan s’améliorera avec les futures générations de biocarburants.

Le seul vrai problème est la production suffisante des cultures. Mais selon une étude, l’arrivée de ce nouveau carburant coïncide avec une diminution du volume d’exportation des récoltes, ce qui permettra l’utilisation du surplus dans la production de ce biocarburant. Pour assurer une productivité agricole pour subvenir à la fois aux besoins alimentaires et énergétiques, il faut reconvertir les parcelles pour mieux les exploiter et être sûr qu’une activité intensive dans le domaine agricole avec l’utilisation de pesticides etc. ne produisent pas d’impacts environnementaux conséquents.

Le super éthanol est sûrement le carburant après le pétrole vu ce qui est mis en œuvre pour assurer son futur. La meilleure perspective reste quand même l’hydrogène mais aucune technique ne permet de le produire de manière significative.

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