Maël-Carhaix, un réalisateur sort un film sur l’histoire de l’ardoise en Centre-Bretagne

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Aujourd’hui, ne restent plus que quelques vestiges de l’exploitation de l’ardoise dans le Poher, cette région du Centre-Bretagne, qui a pourtant connu près de deux siècles d’aventure minière et de développement économique et social autour de cette activité. « Les derniers mineurs et témoins de ce glorieux passé vont bientôt avoir tous disparu et il m’a semblé essentiel de rendre hommage à ces gens courageux qui prospectaient, en prenant tous les risques, pour créer cette industrie ardoisière qui a permis de moderniser ce Centre-Bretagne » explique Dan. Galardi, de son nom d’artiste.

Ce réalisateur, peintre et artiste touche-à-tout de génie, est installé à Maël-Carhaix depuis trois ans. Après avoir fondé et dirigé la première chaîne de télévision documentaire sur internet, en Charente, et réalisé un film sur le Cognac et son histoire, Dan. Galardi est venu s’inspirer des paysages et de l’art de vivre breton, pétri d’authenticité, pour mener à bien de nouveaux projets. A la tête de son studio (www.oneshotline.com), dans sa longère, l’auteur a pris contact avec Armen Glaz, une association de bénévoles, non subventionnée, qui se bat depuis quatre ans pour entretenir la mémoire des ardoisières de Maël-Carhaix et ouvrir son musée à la visite. « Ils se donnent un mal fou et j’ai voulu mettre mon savoir-faire à leur profit, alors qu’aucun film n’avait jamais été réalisé sur le sujet » justifie Dan. Galardi.

Son film au format DVD, d’1h05, en version française et anglaise, est désormais distribué localement. Il a été conçu, scénarisé, tourné, documenté en un peu plus de six mois. L’auteur, qui a travaillé quasiment seul, s’est appuyé sur les témoignages d’historiens locaux et d’anciens mineurs, « non pas au travers d’un film social mais par la chronologie de cette aventure du passé avec l’ambition de reconstruire l’avenir ». Intitulé « Maël-Carhaix, cité de l’ardoise, au pays de l’Or bleu », le documentaire retrace la chance géologique exceptionnelle de cette région de disposer de schistes exceptionnels et s’attarde sur l’exploitation qui en a été faite, ici, à Maël-Carhaix, la commune d’aujourd’hui 1600 habitants « qui dispose de la plus belle ardoise du monde, l’ardoise bleue » ! D’où l’Or bleu…

Dans les années 60, les mines ont fermé les unes après les autres parce que les filons s’épuisaient et que, prospecter des veines voisines, aurait nécessité des investissements coûteux et l’accord de propriétaires fonciers trop rétifs. Pourtant, selon le réalisateur, « il reste dans le sous-sol de quoi exploiter l’ardoise bleue pendant au moins un demi-siècle ». L’auteur se présente comme « un vieux défenseur de la ruralité » et qui s’est « toujours battu pour la faire exister ». Avec ses moyens techniques et financiers limités mais son professionnalisme et son sens de la débrouillardise aiguisé, Dan. Galardi, qui approche les 60 ans, se fait le porteur d’une sorte de message: « non seulement la ruralité et ses richesses ne sont pas ringardes mais encore constituent-elles, pour celles et ceux qui veulent bien y prêter attention, une source de renouveau »! A tel point, d’ailleurs, que le réalisateur prépare une version en langue bretonne de son DVD pour septembre prochain. « Une façon de rendre hommage à cette région et à ses traditions » affirme-t-il.

Dan. Galardi, qui a pris goût à sa région d’adoption, fait d’autres projets: « un film d’1h30 sur l’histoire des Bonnets rouges, dont le tournage de 8 mois démarre la semaine prochaine, et un autre long métrage en 2017 ». De prochains succès audiovisuels? Pour peu que les Bretons trouvent un peu de soleil à leurs portes, pour les éclairer…

« Maël-Carhaix, Cité de l’ardoise, au pays de l’Or bleu » est disponible en commande en laissant un message sur le site internet de Dan. Galardi (www.oneshotline.com), moyennant un chèque de 20 euros.

Dan.Galardi a conçu, tourné, réalisé et achevé son film sur les ardoisières de Maël-Carhaix en six mois. Quelques vestiges du passé minier de Maël-Carhaix témoignent encore des glorieuses heures de l’industrie ardoisière en Centre-Bretagne.

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